La résilience. Pas pour rien que ce mot s’accorde au féminin. Pas pour rien qu’il incarne aussi bien la force et la résistance qui caractérisent tant de femmes.
Car, sachons-le, de nombreuses femmes, mères, épouses et brues, essuient les pires affronts, les pires brimades et, loin de s’avouer vaincues, parviennent à déploier, avec une extrême finesse ce don du Ciel, cette capacité inouïe à surmonter les chocs traumatiques avec, souvent, l’aisance d’une reine !
Dans leurs vies de femmes, d’épouses, de mères, elles n’auront, souvent, aucune épaule pour pleurer, aucune chance de s’appesantir sur ce qui les chagrine, ce qui les touche et les mine.
Comme une ombre qui plane, elles porteront – résignées – ce manteau de chagrin et accueilleront avec la vigueur qu’on leur prête ce destin choisi, bien trop souvent à la fin tragique.
Car hélas, pour elles, point de salut ! Une femme, surtout sous nos cieux, devra par essence trimer et encaisser. Elle devra savoir se rabaisser, s’humilier et s’astreindre au malheur pour «mériter» de la part de ses proches, quelques éloges post-mortem.
Il lui faudra encaisser les quolibets, les brimades et les tromperies sans sourciller. Et, feignant l’indifférence, elle sourira à la vie.
Quand une âme charitable, de ce fardeau veut l’en délivrer, elle objecte que c’est là sa clé pour le Paradis car, lui a-t-on dit, ALLAH (azzawadjal) a confié (aux hommes) attendre d’elle qu’elle souffre et supporte en silence.
Les hommes ont autorité sur les femmes, en raison des faveurs qu’Allah accorde à ceux-là sur celles-ci, et aussi à cause des dépenses qu’ils font de leurs biens. Les femmes vertueuses sont obéissantes (à leurs maris), et protègent ce qui doit être protégé, pendant l’absence de leurs époux, avec la protection d’Allah. Et quant à celles dont vous craignez la désobéissance, exhortez-les, éloignez-vous d’elles dans leurs lits et frappez-les. Si elles arrivent à vous obéir, alors ne cherchez plus de voie contre elles, car Allah est certes, Haut et Grand !
Surate An-NISA, verset 34
Oui, hélas, la majorité des (hommes) musulmans, savent citer avec aisance plusieurs passages du Livre d’Allah et des hadiths Qudsi (certifiés) évoquant le «Paradis de la femme» comme étant la somme de son dur labeur au service de son mari. Ils réinterprètent volontiers la Parole d’ALLAH pour instrumentaliser les femmes, et ne se rendent pas compte à quel point, à travers ce biais, ils entretienent le cliché tenance que « les musulmans n’aiment pas les femmes ».
Selon eux, une sorte de contrat d’obéissance absolue ôte aux femmes le droit de se lamenter (de peur d’être désignée comme « une mauvaise porte »), de se refuser (de peur que les anges la maudissent) à lui, et – in extenso – à sa famille qui leur passent symboliquement sur le corps et exige d’elles toutes les faveurs : un viol (métaphorique) organisé.
Ces mêmes hommes prompts à brandir leurs arguments, se montreront beaucoup plus mesurés quant aux devoirs des époux envers leurs femmes. Ils feront volontiers l’impasse sur leurs prérogatives et leurs devoirs de
- la nourrir,
- la vêtir,
- lui trouver un gîte convenable
- et de l’honorer en couvrant ses défauts et en la protégeant vis-à-vis des attaques extérieures.
De nos jours, la majorité des hommes se disent incapables d’assumer leurs fardh (responsabilités) vis-à-vis de leur épouses. Il faudrait alors s’étonner qu’ils s’attendent encore que ces épouses – sans droits – se montrent irréprochables. Cela n’a pas de sens.
Car, disons le simplement, pour mériter le respect et se conformer à la parole d’ALLAH azzawadjal, il était attendu des hommes de l’époque de notre Noble Prophète (SAW) qu’ils soient irréprochables autant dans leurs obligations familiales, religieuses et sociales.
minielle mansour
Tout le monde prend bien gare à ne pas évoquer les obligations du mari qui désormais demande à sa femme de faire sa part à lui ( en prenant en charge la moitié de tout…) et sa part à elle : vive l’équité partielle.
Et pourtant, c’est de son intégrité à lui que dépend la stabilité de son foyer.
Quand un musulman sait prendre ses responsabilités vis à vis des siens, et quand il sait se montrer digne de confiance, alors le respect et l’affection (dans la grande majorité) prennent place dans son foyer.
Quand un musulman suit l’exemple du Meilleur des Hommes, le Prohète Mohamed (SAW), il sait alors qu’il lui incombe d’aimer les femmes, au sens propre comme au figuré et de les honorer.
No Comments