Mais la société dans laquelle ils vivent est différente. Et les valeurs qu’on y prône sont contraires à celles dans lesquelles nous avons grandi.
Quand un jeune nous reproche « de ne pas le comprendre » c’est en fait la preuve que nous avons omis de lui donner les clés de notre monde et de le plonger dans nos codes et nos valeurs culturelles et cultuelles.
Quand nos jeunes se sentent plus proches de cultures qui prennent l’islam ou la chrétienté pour ennemis, c’est parce que nous ne leur avons pas assez appris à placer la religion au centre de leurs vies, sous prétexte qu’ils étaient trop jeunes et que cela viendra tout seul. Si, nous mêmes, nous pratiquons une religion : car tous ces interdits vous rendent peut-être la vie moins agréable.
Quand nous pêchons nous-mêmes à suivre une voie claire et que nous réfugions dans la modernité et la globalisation pour importer des fêtes païennes, introduire des programmes submersifs dans nos foyers et confier l’éducation de nos enfants aux nounous pour privilégier nos carrières, nous empruntons une voie que nos parents et les leurs avant eux n’avaient pas à contempler, jusqu’à se laisser séduire.
Il est bon d’être ouvert d’esprit. Mais soyons assez réalistes pour avouer que nous ne savons plus qui nous sommes. Nos enfants en sont conscients et, à l’âge de prendre leurs propres décisions, ils choisiront de faire un peu comme vous : se laisser porter par le vent !
Soyons non pas fermes mais exemplaires. Choisissons une voie cohérente : si nous sommes pour la mixité, alors assumons nous jusqu’au bout et acceptons ce qu’elle apporte comme le ferait une famille moderne de cette décennie. Car il est très illogique pour un/e jeun/e dont les parents se sont montrés coopératifs à tous les égards, de se voir désormais rejeter et calomnier parce qu’il/elle est papa/maman avant l’âge (!).
Être jeune, aujourd’hui, c’est suivre ses pulsions et ses désirs et vivre au-dessus de ses moyens. Et parce que de plus en plus de parents semblent en plus cautionner toutes les voies qui mènent au succès fulgurant, la vente d’alcool, le deal de substances plus illicites sont, selon ces mêmes codes importés, des voies et moyens de percer.
Oui, nous avons tous été jeunes. Mais à la différence de nos jeunes, nous avions des parents qui craignaient encore certains interdits et cherchaient à se conformer à des principes sacro-saints que nous nous sommes empressés de changer, une fois à leur place.
Le résultat est inquiétant, et quand on voit l’arrogance de certaines jeunes pousses dans la rue, dans les centres commerciaux, dans les restaurants, persuadés d’avoir tout compris et d’être meilleurs parce qu’ils se sont fait sans repères (aucun respect des autres, aucun respect de l’argent durement acquis, aucun respect du droit d’aînesse), on comprend à quel point cette société moderne, cette société de paillettes, nous a fait du tort.
Certes, c’est Dieu qui guide ! Mais IL (azzawadjal) nous a enjoint à suivre les voies autorisées et à marcher sur les sentiers des Messagers.
Aux parents qui essaient, tant bien que mal, de mener leurs petites embarcations, boussole à la main et valeurs en bandoulière, je compatis.
Vous avez toute votre famille et vos amis pour vous montrer du doigt (car trop sévères), les crises de vos ados, ulcérés de ne pas faire comme leurs amis, ou comme à la télé et une société en déperdition où tous les jours un nouveau fait divers vient nous plonger un peu plus dans l’ignorance de nous-mêmes.
Qu’Allah azzawadjal nettoie les coeurs et les esprits et renforce ceux et celles qui naviguent en eaux troubles mais avec la certitude (yakin) de faire selon Sa volonté.
Puisse le Très Haut guider chacun de nos pas en tant que parents, grands-parents et nous valoir d’offrir à nos plus jeunes une qualité essentielle : le discernement.
Ameen.
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